Le déficit de la protection sociale se maintient, même s’il se résorbe un peu

Cette loi s’intéresse à de nombreux domaines de la vie économique.

En France, les années 2012 à 2014 sont marquées par une faible croissance du PIB : entre 0,2 % et 0,7 % par an. Malgré ce contexte dégradé, le solde des administrations de sécurité sociale, quoique toujours déficitaire de 8,5 milliards d’euros en 2014, s’améliore depuis 2010.

Dans une étude récente consacrée aux comptes de la protection sociale en France et en Europe en 2013, publiée le 22 juillet 2015, la Drees montre ainsi que pour l’année 2013, les recettes de la protection sociale progressent à un rythme plus rapide que les dépenses.

La conséquence de cette évolution est que le déficit de la protection sociale continue de se résorber et s’élève à 7,9 milliards d’euros en 2013, soit 0,4 % du PIB.

En 2013, les ressources de la protection sociale ont progressé de 3 %, s’établissant à 707,6 milliards d’euros. Cette croissance est d’ailleurs plus faible que celle constatée en 2012 (+3,7 %) et en 2011 (+4,4 %).

Ainsi, l’évolution des cotisations sociales (+2,9 %) reste sensiblement plus dynamique que celle du PIB. Les dépenses de la protection sociale, qui s’élèvent à 715,5 milliards d’euros en 2013, progressent de +2,4 %. La croissance des prestations (94 % des dépenses) reste, elle, modérée (+3 %), à l’image des évolutions enregistrées les trois années précédentes (entre 3 % et 3,3 %).

  • Les prestations du risque pauvreté-exclusion sociale, qui s’élèvent à 16,8 milliards d’euros en 2013, augmentent à un rythme particulièrement élevé (+6,6 % après +3,7 %),
  • Les prestations du risque logement, qui s’élèvent à 17,7 milliards en 2013, progressent plus rapidement en 2013 (+3,6 % après +2,2 % en 2012), compte tenu d’une revalorisation des barèmes d’aide au logement plus élevée en 2013 (+2,15 %) qu’en 2012 (+1 %).
  • En revanche, pour 2013, les dépenses afférentes à la maladie, principale composante du risque santé, s’élèvent à 183,6 milliards d’euros, ce qui représente 8,7 % du PIB. Elles augmentent de 2,7 % en 2013, soit un rythme de croissance comparable à celui de 2012 (+2,6 %).
  • En 2013, le montant des prestations du risque vieillesse-survie, qui représente près de 46 % de l’ensemble des prestations de protection sociale, s’élève à 307,5 milliards d’euros, soit 14,5 % du PIB. Ces prestations progressent de 3,1 % (après +3,5 % en 2012). Quant au risque vieillesse (270 milliards d’euros), il correspond aux prestations versées au titre des droits propres des bénéficiaires.
  • Le nombre de retraités augmente également tendanciellement avec l’allongement de l’espérance de vie aux âges élevés. En outre, en 2013, la croissance des effectifs de retraités est alimentée par les réformes récentes. La Drees pointe en particulier, le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite, mis en œuvre dans le cadre de la réforme de 2010, qui a occasionné des reports de départs à la retraite de 2012 à 2013 et donc des flux de départs plus importants cette année-là. Au final, l’effet de la hausse significative du nombre des nouveaux retraités (+25,5 % en un an) « est atténué en 2013 par la moindre croissance de la pension moyenne (+1,9 % en 2013, après +2,1 % en 2012 en euros courants).
  • Les prestations maternité-famille, qui représentent 56,3 milliards d’euros en 2013, progressent de 2,1 % en 2013 (après +3,1 % en 2012).
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