Les 40 – 50 ans, la génération sacrifiée ?

Pour l’étude mondiale « L’avenir des retraites, générations et parcours » réalisée par HSBC et publiée le 13 juillet 2016, les quadragénaires constituent la classe d’âge, en France comme dans le monde, qui souffre le plus financièrement pour préparer leur retraite.

Faut-il pourtant parler de génération sacrifiée ?

Pris entre les emprunts, au soutien de leurs propres parents et de leurs enfants, les quadragénaires semblent être la « génération sandwich » : celle qui peine à épargner pour préparer sa retraite.

Selon l’étude d’HSBC, intitulée « L’avenir des retraites, générations et parcours », qui a recueilli les points de vue de plus de 18 000 personnes dans 17 pays, « 73 % des quadragénaires dans le monde ont des personnes financièrement à leur charge » – enfants, parents ou les deux – et « 61 % ont contracté un emprunt ».

En France, la proportion de quadragénaires dans l’une de ces situations est respectivement de 58 % et de 62 %.

Bien logiquement, face à ces deux charges, les quadragénaires se retrouvent avec une capacité d’épargne réduite pour préparer leur retraite. Cette situation est particulièrement marquée en France où 57 % déclarent consacrer une partie de leurs revenus à épargner, bien moins que les trentenaires (63 %) et les quinquagénaires (62 %).

En France, plus de la moitié des actifs (53 %) n’ont soit pas commencé à épargner pour leur retraite, soit ont arrêté ou rencontrent des difficultés pour le faire. C’est 10 points de plus que la moyenne mondiale, la France se positionne par conséquent dans « le top 3 des pays sondés où les actifs font face à ces difficultés », après l’Argentine (65 %) et Taïwan (54 %).

Dans le même temps :

  • 27 % des actifs français pensent que les régimes collectifs – intégrant les pensions de retraite d’État et l’épargne mise en place par l’employeur – dont ils bénéficient leur permettront de financer leur retraite.
  • 29 % estiment que leur plan de retraite personnel financera leur retraite et 21 % à anticiper le fait que leur épargne liquide, ou leur assurance vie contribueront au financement de leur retraite.
  • 19 % d’entre eux prévoient de financer leur retraite avec leurs propres revenus en poursuivant leur activité professionnelle.

Mais le chiffre le plus étonnant est que seuls 2 % des Français pensent que leurs enfants leur apporteront une aide financière.

Au final une vision bien pessimiste.

Si le niveau de vie des retraités Français constitue l’un des meilleurs de tous les temps, cela ne risque pas de durer. Du moins c’est ce que pensent ceux qui sont dans le plein développement de leur vie professionnelle !

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