Les revenus des jeunes généralistes plus faibles que ceux de leurs aînés

Une récente étude de l’Insee ne va pas inciter les jeunes diplômés à s’installer à leur compte en qualité de généraliste. Pas étonnant qu’ils préfèrent s’installer comme spécialiste ou salarié.

Le 11 février 2015, l’Insee a publié une étude sur les revenus d’activité des médecins libéraux récemment installés.

Il s’avère que les jeunes médecins installés depuis moins de 5 ans exercent plus fréquemment une activité salariée en plus de leur activité libérale. Plus souvent anesthésistes ou chirurgiens mais moins souvent généralistes, les jeunes installés sont beaucoup plus fréquemment en secteur 2 : 59 % contre 41 % en moyenne.

Les revenus annuels des jeunes médecins progressent d’une génération à l’autre : de +2 % pour les généralistes et de +11 % pour les spécialistes entre 2005 et 2011.

Si les jeunes spécialistes (hors médecine générale) tirent mieux que leurs aînés leur épingle du jeu en matière de revenus d’activité, ce n’est pas le cas des jeunes spécialistes de médecine générale. Leurs revenus d’activité (en 2011) sont plus faibles que ceux de leurs aînés omnipraticiens.

Deux causes à cette situation : une patientèle souvent encore en voie de constitution et, surtout, une proportion plus importante de femmes sachant que celles-ci réalisent moins d’actes que leurs collègues masculins. Le revenu des jeunes spécialistes est en revanche de +6 % supérieur en moyenne à celui de l’ensemble des spécialistes. Cela tient à l’exercice de spécialités techniques « plus lucratives » comme l’anesthésie et la chirurgie chez les jeunes installés et au fait qu’ils sont plus souvent autorisés à facturer des compléments d’honoraires (installés en secteur 2).

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