L’Etat de plus en plus concurrencé sur la protection sociale

Année après année, les opérateurs privés affirment leur présence en matière de prévoyance, de remboursement santé et de retraite.

Les dernières données de la Dress montrent que les organismes privés d’assurances (mutuelles, sociétés d’assurance et institutions de prévoyance) ont financé 6,6 % des prestations sociales en 2014.

Les sommes en jeu sont considérables :

* 67 milliards d’€ de cotisations
* 47 milliards de prestations
au titre des risques sociaux (santé, retraite, dépendance, etc.).

Cela représente presque 1 / 3 de leur activité.

Si les mutuelles dominent le secteur de la santé, les assureurs s’imposent sur le marché de la retraite complémentaire.

La maladie, le handicap, l’accident du travail ou la maladie professionnelle, la vieillesse, la survie, la famille, l’emploi, le logement, la pauvreté ou encore l’exclusion sociale : les risques sociaux sont tous les événements qui affectent la condition des ménages en augmentant ou en diminuant leurs revenus.

Les pouvoirs publics et le système obligatoire de protection sociale sont en première ligne pour prendre en charge ces risques. Les organismes privés d’assurances (mutuelles, sociétés d’assurance et institutions de prévoyance) sont également très présents.

Au total, les organismes complémentaires ont financé 6,6 % des prestations sociales en 2014, et 7,6 % si l’on considère un champ plus réduit, excluant notamment la pauvreté-exclusion sociale, le logement, l’insertion professionnelle, ou encore l’aide à la garde d’enfant, domaines où les organismes privés sont très peu présents.

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