L’Institut de la Protection Sociale s’enrichit de l’expertise d’Apria RSA – La Ram

Interview de Bruno Lionel Marie, Responsable du Développement d’Apria RSA – la Ram, Partenaire IPS

Bruno Lionel Marie, Apria RSA – La Ram a souhaité apporter son soutien à l’Institut de la Protection Sociale, pouvez-vous nous en exposer les raisons?

Avec près de 3 millions de personnes protégées, Apria RSA constitue un pôle de compétences et de moyens dédiés au secteur de la santé intervenant essentiellement en gestion pour compte :

  • Délégation de gestion service public
  • Délégation de gestion de contrats complémentaires santé.

Apria RSA a une forte expertise de la protection sociale dans son ensemble, des chefs d’entreprise et de la création d’entreprise.
Apria RSA génère 156 millions € de chiffres d’affaires et emploie en France métropolitaine et dans les DOM plus de 1500 collaborateurs.

La RAM est un organisme conventionné du RSI (Régime Social des Indépendants)
Avec 2,4 millions de bénéficiaires soit près de 60% de part de marché, la RAM est l’organisme leader. 80% des professions libérales, près de 60% des auto-entrepreneurs et plus de 50% des artisans-commerçants lui font déjà confiance.
La Ram est l’interlocuteur privilégié pour le versement des prestations maladie, maternité, les remboursements de frais médicaux et pharmaceutiques et le versement des indemnités journalières.
Son rôle est également le suivi du dossier de prestations, carte vitale, médecin traitant, ayants droits…
Enfin, la RAM assure le recouvrement des cotisations maladie des professions libérales.
Le choix de l’organisme conventionné s’effectue uniquement sur des critères de services. Pour la RAM, un assuré est avant tout un entrepreneur. Aussi, pour lui permettre de se consacrer à son activité, nous lui proposons des services nécessaires à une gestion simplifiée et efficace de son assurance santé.

Nous avons développé :

  • Des accords de télétransmission avec l’ensemble des acteurs proposant des mutuelles complémentaires santé
  • Des services en ligne accessibles sur un compte en ligne avec notamment une application smartphone
  • Une relation client (90 points d’accueil, une écoute téléphonique du lundi au vendredi et de 8h00 à 19h00 et le samedi matin)
  • Des communautés d’échanges (affiliés et créateurs d’entreprise)

Gestion pour compte de contrats complémentaires santé
Apria RSA réalise des opérations de gestion déléguée en assurance santé complémentaire et sur complémentaire du simple remboursement de prestations jusqu’à la délégation complète ou du tiers délégué.
Avec 500 000 personnes protégées, Apria RSA a connu, au cours de ces dernières années, un fort développement.

  • Contrats groupes et individuels
  • CMU complémentaire
  • Tiers délégué à la Réunion (gestion du tiers payant complémentaire pour l’ensemble des assureurs de l’île)
  • ACS (aide à la complémentaire santé) à travers l’offre : Assureurs Complémentaires Solidaires qui regroupe 10 grands assureurs

En tant que professionnel de l’expertise sociale, quel regard portez-vous sur le système actuel de protection sociale et sur les réformes récemment engagées ?

Notre domaine d’expertise porte davantage sur l’aspect santé de la protection sociale. Tant pour la Ram que pour la gestion pour compte, nous devons quotidiennement nous adapter aux dispositifs réglementaires qui se succèdent à un rythme soutenus.
Entre la PUMA (Protection universelle Maladie), les adaptations des cotisations RSI pour les professions libérales que nous gérons, les modifications des remboursements des soins… nous sommes directement impactés et nos clients aussi.
Outre les paramétrages et développement à réaliser, nous travaillons quotidiennement à la transmission de la communication à nos assurés pour leur permettre d’être informés.
Il est vrai qu’avec la multiplication de ces dernières années, ils sont souvent un peu perdus.

Quels sont, selon vous, les chantiers « délaissés » par le Législateur et qui mériteraient une attention particulière des institutionnels, des politiques et des journalistes ?

Dans le cadre de la gestion des indépendants, on constate que le chef d’entreprise se préoccupe prioritairement de sa complémentaire santé. On incite les salariés mais aussi les chefs d’entreprise à s’intéresser avant tout à leurs remboursements de soins. Au quotidien, on en parle plus que de prévoyance.
En tant qu’ancien salarié, il est vrai que les coûts liés à la santé sont dans l’esprit de chacun.

A part souvent l’aspect santé, on constate que de nombreux chefs d’entreprise n’ont pas conscience de la nécessité de bâtir leur future protection sociale. Un salarié ne s’en soucie pas puisque c’est l’employeur qui a pour obligation de souscrire à des contrats pour le compte de ses collaborateurs.

Un chef d’entreprise sur deux n’est aujourd‘hui pas couvert en prévoyance et ce sans réellement en être conscient. Si malheureusement, il ne peut plus exercer son activité pour une durée conséquente, il pourra éventuellement bénéficier, sous conditions, d’indemnités journalières versées par son organisme conventionné. Indemnités journalières comprises entre 21€ et 53€.

A la différence d’un salarié, un chef d’entreprise ne bénéficiera pas, dans le cadre de sa protection sociale obligatoire, d’allocations en cas de perte de son activité. S’il cesse son activité, il se retrouvera donc sans aucun revenu de substitution sauf s’il a choisi de souscrire à des contrats lui permettant de bénéficier d’une couverture en cas de perte d’emploi.

Enfin, la santé d’une entreprise passe souvent par celle du chef d’entreprise. Aussi, on ne pourrait qu’inciter le professionnel indépendant à prendre conscience de la nécessité d’entretenir sa forme mais aussi d’effectuer régulièrement des actions de prévention qui peuvent être liée soit à son activité, à son âge, aux risques identifiés…

En un mot, il est essentiel que le professionnel indépendant soit sensibiliser sur la nécessité de bâtir sa protection sociale complémentaire par rapport à ses besoins, sa structure familiale, ses capacités financières, ses charges et éviter ainsi qu’il puisse se retrouver dans des situations difficiles par manque d’information.

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