Maîtrise médicalisée des dépenses de santé : peut mieux faire !

Le conseil de l’Uncam a examiné le 23 février 2017 un bilan des actions de gestion du risque pour l’année 2016 ainsi que le programme de GDR pour l’année en cours.

Il ressort de ce bilan rétrospectif des économies réalisées depuis 2005, date de mise en place de la maîtrise médicalisée, que 2016 n’a pas été une bonne année.

Alors que les objectifs de maîtrise étaient fixés à 700 M€, les économies réalisées à la fin décembre 2016 n’étaient que de 456 M€ (65 % de l’objectif initial).

Cette somme se décompose en :

  • 392 M€ d’économies au titre des produits de santé (91 % de l’objectif)
  • et 65 M€ au titre des autres prescriptions (IJ, transports, actes de masso-kinésithérapie, biologie). Alors que sur ces prescriptions l’objectif à atteindre était de 270 M€, les économies effectivement obtenues ne représentent que 24 % de la cible.

Malgré plus de 40 000 visites réalisées en 2016 auprès des médecins généralistes ayant un niveau élevé de prescriptions d’arrêt de travail par les médecins-conseils, la dynamique des dépenses observée depuis 2014 perdure en 2016 et ne permet pas d’atteindre les objectifs.

L’objectif de maîtrise pour 2017 reste fixé à 700 M€ comme en 2016

Sur ces 700 M€ :

  • 430 sont attendus sur les médicaments et les dispositifs médicaux
  • 270 sur les prescriptions d’IJ, de biologie ou de transports.

Sur ce dernier point, l’assurance maladie attend des médecins libéraux qu’ils réalisent 25 M€ d’économies sur les prescriptions de transport (contre zéro en 2016) et des hospitaliers 50 M€ (contre 11 M€ en 2016).

Les prestations servies en cas d’arrêt de travail devraient faire l’objet de contrôles renforcés étant donné que l’assurance maladie se fixe encore pour objectif de réduire de 100 M€ la facture (78 M€ au titre de la médecine libérale et 22 M€ de la part des hospitaliers).

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