Vaut-il mieux être myope que sourd ?

Le marché des prothèses auditives s’avère pénalisé par la crise

Avec, 6 millions de malentendants mais seulement 1,8 million de personnes équipées de prothèses auditives, le marché des prothèses auditives plafonne autour de 900 millions d’€.

Cette situation est paradoxale alors que les perspectives sont prometteuses avec le vieillissement des baby-boomers et, à plus long terme, les ravages causés sur l’audition des jeunes par les écouteurs à des niveaux sonores excessifs.

Comment expliquer alors que les leaders du marché français aient réalisé un exercice 2013 médiocre avec un chiffre d’affaires au mieux stagnant ?

Il y a plusieurs raisons à cette situation :

  • D’une part, la pression concurrentielle pèse. A côté des acteurs historiques (Audika, Amplifon, Audio 2000 ou Audition Conseil), des enseignes low cost ont fait leur apparition, tirant les prix vers le bas.
  • D’autre part, la perte de pouvoir d’achat des Français a un impact non négligeable sur l’équipement en prothèses auditives.

Le prix moyen d’une prothèse et des services associés est élevé alors qu’en France, le taux de remboursement est les plus faibles d’Europe : 120 euros par l’assurance-maladie auxquels s’ajoutent 350 euros par les complémentaires santé.

70 % du prix reste ainsi à la charge du client, ce qui s’avère très élevé pour un public dont l’âge moyen de l’appareillage est de 70 ans.

L’apparition d’une nouvelle génération de prothèses pilotables grâce à un iPhone devrait peut-être convaincre de s’équiper une population plus jeune et plus solvable.

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